C'est le spectacle que je suis allé voir vendredi soir dans ma ville. Un one man show ou "comme le dit Télérama : seul en scène".
Je n'avais rien lu sur lui avant, à part le petit article qui le présentait dans le dépliant de notre abonnement au théâtre. J'y suis donc arrivée vierge de toute idée préconçue. A dire vrai je ne savais même pas quelle tête il avait.
Le voici :
"Le nouveau Desproges", faut peut-être pas exagérer. On verra quand il aura pris un peu de bouteille ce garçon, si les petits cochons le mangent pas. Il est brillant, tape à droite à gauche, sur les vieux, sur les postiers, et beaucoup sur les nazis.
"Il faut avoir le courage de reconnaître que le nazisme a commis des erreurs. Envahir la Pologne au lieu de la Suisse, c’est comme habiter en face de la banque centrale et braquer le kebab."
Sympathique quoi.
Cynique, misogyne, ça peut en mettre mal à l'aise certains, si on ne prend pas cela au second voire troisième degré.
"J’ai très longtemps voulu faire prêtre. Mais j’étais trop timide pour aborder les enfants."
Tenir une heure et demie, pratiquement immobile, face à un public pas forcément acquis, c'est un sacré tour de force.
Gaspard Proust, nonchalant, arrogant. Et brillant. «Je suis quelqu’un qui a toujours privilégié le monologue honnête et franc», dit-il au public, qui adore cette tyrannie consentie.
Le soir même et le lendemain quelques-unes de ses saillies me revenaient et j'en riais encore.
Bravo Gaspard Proust !